Tu te souviens de cette époque où les Pokémon étaient partout ? Moi, j’étais un gamin fasciné par ces petites créatures. Mais il y a un épisode dont on ne parlait qu’à voix basse, comme un secret honteux. Aujourd’hui, 27 ans plus tard, je vais te raconter l’histoire de cet épisode qui a fait trembler le Japon et qui a été censuré dans le monde entier.
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ToggleL’épisode maudit : quand Porygon met le feu aux poudres
Le 16 décembre 1997, une date gravée dans la mémoire de nombreux fans japonais. Ce jour-là, l’épisode 38 de la série animée Pokémon, intitulé « Le soldat virtuel Porygon », est diffusé à 18h30. Rien ne laissait présager le chaos qui allait suivre.
L’histoire semblait pourtant classique : Sacha, Pierre et Ondine s’infiltrent dans un système informatique pour contrecarrer les plans de la Team Rocket. Un scénario digne d’un jeu vidéo ambitieux, me diras-tu. Mais c’est à la vingtième minute que tout bascule.
Pikachu, notre adorable mascotte électrique, déclenche une explosion. Et là, c’est le drame : une succession de flashs stroboscopiques envahit l’écran. Le nombre d’images par seconde passe de 3 à 10, créant un effet visuel particulièrement agressif.
700 enfants aux urgences : quand la fiction dépasse la réalité
Les conséquences sont immédiates et dévastatrices. Les services d’urgence japonais sont submergés d’appels. Le bilan est lourd :
- 700 enfants transportés aux urgences
- 208 hospitalisations
- Environ 12 000 enfants affectés de près ou de loin
Les symptômes rapportés vont des crises d’épilepsie aux malaises, en passant par des cécités temporaires. C’est un véritable cauchemar pour les parents et les autorités sanitaires.
Le Livre Guinness des records mentionne même cet incident comme détenant le record du nombre de crises épileptiques causées par une émission de télévision. Un titre dont la franchise Pokémon se serait bien passée, j’imagine.
Les conséquences : censure et panique morale
Face à ce désastre, les réactions ne se font pas attendre. Au Japon, la diffusion de la série est suspendue pendant 4 mois. Un coup dur pour les fans comme moi qui attendaient chaque épisode avec impatience.
À l’international, la décision est encore plus radicale : l’épisode est purement et simplement censuré. En France, comme dans de nombreux autres pays, nous n’avons jamais eu l’occasion de voir « Le soldat virtuel Porygon ».
Certains experts ont évoqué la possibilité d’une hystérie collective pour expliquer l’ampleur du phénomène. Mais qu’importe la raison, les conséquences étaient bien réelles.
Pays | Réaction |
---|---|
Japon | Suspension de 4 mois |
France | Censure totale |
Autres pays | Censure totale |
L’héritage de l’incident Porygon
Cet événement a marqué un tournant dans l’histoire de l’animation japonaise. Les créateurs ont dû revoir leurs pratiques, notamment en ce qui concerne les effets visuels. La sécurité des spectateurs est devenue une préoccupation majeure.
Ironiquement, Porygon, le Pokémon central de cet épisode, n’était pas responsable des flashs incriminés. C’est l’attaque de Pikachu qui a causé tout ce remue-ménage. Pourtant, Porygon et ses évolutions sont devenus rares dans la série animée par la suite.
En tant que fan de la première heure, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine nostalgie mêlée d’appréhension quand je repense à cet épisode. Il rappelle que même nos jeux préférés peuvent parfois avoir des conséquences inattendues.
Aujourd’hui, l’incident Porygon reste un sujet de fascination pour de nombreux fans. Il symbolise à la fois la puissance de l’animation japonaise et ses potentiels dangers. Une leçon que l’industrie du divertissement n’est pas près d’oublier.