Les amateurs de jeux vidéo, tenez-vous prêts ! La petite commune de Rosporden, nichée dans le Finistère, vient de lancer une initiative qui va faire vibrer les cœurs des gamers. Du 30 août au 1er septembre 2024, un concours inédit de création de jeux vidéo a pris place dans cette charmante bourgade bretonne. En tant que passionné de 30 ans, je ne peux que saluer cette démarche innovante qui promet de révéler de nouveaux talents.
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ToggleUn gamejam à la sauce bretonne
L’association ADN-BZH, fer de lance de cette initiative, a choisi un cadre atypique pour ce concours : la remise du moulin de Rosporden. Pendant trois jours intenses, les participants ont dû faire preuve de créativité et de compétences techniques pour donner vie à leurs idées. Le thème central, voté par les participants eux-mêmes, était celui du fantôme, avec une contrainte supplémentaire : intégrer des éléments locaux comme les étangs de Rosporden.
Yann Le Doaré, président de l’association et informaticien chevronné, a partagé son expertise en gamejam pour guider les participants. Son objectif ? Démystifier la création de jeux vidéo et montrer qu’avec de la passion et de la détermination, il est possible de créer quelque chose de jouable en un temps record.
Des équipes motivées et créatives
Deux équipes de jeunes talents se sont lancées dans l’aventure. J’ai eu la chance de discuter avec Mathis, 14 ans, qui participait à son premier gamejam aux côtés de ses cousins Tanguy et Yannis. Leur approche ? Un jeu narratif ponctué de mini-jeux, mettant en scène un fantôme et un vieil homme. Mathis m’a confié : « Ce n’est pas simple d’inventer une histoire. Il faut avoir un sens créatif. »
Tanguy, 19 ans et expert en codage, a souligné l’aspect multidisciplinaire de la création de jeux : « C’est fondamental de naviguer et de réussir à mettre notre idée en forme. Ça permet aussi de pratiquer d’autres formes d’art. »
Voici un aperçu des compétences nécessaires pour participer à un gamejam :
- Programmation
- Design graphique
- Création sonore
- Scénarisation
- Gestion de projet
Les jeux vidéo, vecteurs de culture et d’éducation
David Glémarcec, membre d’ADN-BZH, a souligné l’importance de ce type d’événement : « Organiser des gamejam, c’est démocratiser les choses. Montrer que des jeunes qui jouent sont capables de créer un jeu. » Cette approche rejoint l’idée que les jeux vidéo peuvent être de puissants outils éducatifs, stimulant la créativité et développant des compétences variées.
L’industrie du jeu vidéo en France, c’est :
Chiffre d’affaires | Emplois | Studios de développement |
---|---|---|
5,3 milliards d’euros (2022) | Plus de 22 000 | Environ 750 |
Ces chiffres montrent l’importance croissante de ce secteur dans notre économie et notre culture. Des initiatives comme celle de Rosporden contribuent à former la prochaine génération de créateurs de jeux.
Un tremplin pour l’avenir
Le succès de cette première édition laisse présager un bel avenir pour cet événement. Yann Le Doaré envisage déjà de mettre les jeux créés à disposition de la mairie, offrant ainsi une vitrine aux talents locaux. C’est une belle opportunité pour les jeunes créateurs de voir leur travail reconnu et partagé avec le public.
Etant geek invétéré, je ne peux qu’encourager ce genre d’initiative. Elle permet non seulement de concilier passion pour les jeux vidéo et développement personnel, mais aussi de créer des ponts entre les générations et les différents acteurs de la communauté locale.
L’avenir nous dira si Rosporden deviendra un nouveau pôle d’attraction pour les créateurs de jeux vidéo en herbe. Une chose est sûre : cette initiative a le mérite de mettre en lumière le potentiel créatif qui sommeille dans nos petites communes. Qui sait ? Le prochain grand nom du jeu vidéo français viendra peut-être de Bretagne !